Commerces & confinement : L’AMRF demande une réponse économique globale

Les petits commerces doivent être traités avec plus de discernement.

L’Association des Maires Ruraux de France, très inquiète de la survie des commerces de villages et petites villes, exprime son soutien à l’ensemble des acteurs économiques locaux qui font vivre les cœurs des villages. Aujourd’hui, les critères de fermetures des commerces suscitent une incompréhension notamment dans les territoires ruraux ou péri-urbains où la pandémie est mieux maîtrisée à la fois par la faible densité de population, mais aussi la mobilisation des patrons de petits commerces pour faire respecter les gestes barrière.
à cela s’ajoute un sentiment de profonde inégalité, antérieure à la crise sanitaire et qui s’exacerbe, entre la grande distribution et ceux que l’on appelle les petits commerçants et producteurs locaux.

L’AMRF est sensible à la situation des commerces locaux, déjà largement fragilisés en temps normal, et soutiendra les initiatives qui peuvent donner des réponses économiques globales et durables pour l’ensemble du tissu économique rural (petits commerçants et TPE), dont la survie est essentielle, à la fois pour la population rurale, mais aussi pour l’ensemble de l’économie du pays.

Les choix du gouvernement en matière de commerces autorisés à ouvrir méritent d’être révisés avec l’appui du comité scientifique et des associations d'élus. D’autant plus que les médecins ont présenté aux autorités les cas essentiels de contamination.

Exemple : un salon de coiffure, qui limite l’accès à ses clients et fait respecter les gestes barrière, est malheureusement rangé dans la même catégorie qu’un bar qui peine plus à limiter les contacts.
Ainsi, notre collègue Grégory Courtas, à Pussay, a pris un arrêté pour l’ouverture de ses trois salons de coiffure.

L’AMRF demande que soient étudiées en concertation effective avec tous les protagonistes dont les élus locaux avant la mi-novembre, les futures décisions annoncées par l’Etat, pour que le droit d’agir des communes, dans le cadre de compétences qui leurs ont été ôtées par la loi, devienne effectif et réponde au besoin de réactivité et de subsidiarité dont sont capables les maires.

Le Bureau