Cahiers de doléances et de propositions : ouvrons nos mairies pour favoriser la parole de nos concitoyens !

La situation de notre pays cristallisée aujourd’hui par le mouvement social en cours nous amène à agir pour permettre à chacun de nos concitoyens d’exprimer verbalement leur colère. L’aggravation de la situation est tangible et nous avons tous suivi les événements. Leurs débordements imposent de prendre des initiatives.

Aux réseaux sociaux qui divisent et attisent les tensions, nous proposons que le contact humain soit privilégié. Nous devons utiliser notre proximité pour déboucher la surdité de nos gouvernants.  

Les corps intermédiaires que sont les partis politiques, les syndicats, les institutions parlementaires ne sont plus écoutés ni considérés par la population.
Dans ce contexte de défiance généralisée, la commune reste encore un vecteur de transmission, de représentation, d’interface possible entre les citoyens et le Gouvernement et son administration d’Etat, ainsi que le Parlement.  

Le rôle du maire et du conseil municipal serait d’écouter, d’enregistrer et de faire remonter l’information, sans prendre parti, sans juger, sans contredire…
Charge à l’Etat de récolter, de synthétiser les remontées.
La « commune est utile » ; nous le disons avec force dans notre combat ; nous pouvons le prouver une fois de plus dans cette période troublée, fruit des graves dysfonctionnements d’un Etat qui reste sourd à nombre de difficultés des habitants et des élus et une multitude de difficultés et de mécontentements. 
Les causes de ce tumulte ne datent pas d’aujourd’hui, elles sont profondes et le résultat de dizaines d’années d’erreurs d’appréciation qui ont conduit à superposer fracture territoriale et fracture sociale.

Sur les thématiques spécifiques qui nous animent, (rôle de la commune et place de la ruralité), nous exposons depuis des années avec obstination nos positions aux gouvernements successifs, aux parlements successifs. De même que nous n’avons jamais manqué d’alerter sur les risques que pouvait induire une telle cécité de la part de nos gouvernants. Cette lucidité consécutive à une connaissance du terrain et mieux, le fait d’en être partie prenante, nous donne une légitimité à parler et à agir.

Chers collègues, vous êtes donc toutes et tous invités à ouvrir votre mairie ce samedi 8 décembre, aux horaires de votre choix, afin de recueillir les doléances et propositions de nos concitoyens.

Concrètement, il s'agira ensuite de faire remonter ces messages à l'AMRF amrf@amrf.fr
 

Le bureau de l'Association des Maires Ruraux de France